4e) Chapitre n°10 : IV Que nous apprend le cas du Sénégal sur les sociétés qui se créent dans les pays colonisés par les Européens au XIXe siècle ?
La trace écrite de cette partie du chapitre se fera sous la forme d'un tableau à compléter progressivement au fur et à mesure des études de documents et à l'aide des informations complémentaires fournies par le diaporama (version PowerPoint ou PDF). A la fin du travail, vous collerez ce tableau sur la page de droite du cahier :
Comment le Sénégal a-t-il été conquis par la France ?
Lisez attentivement la chronologie suivante, puis répondez oralement aux questions en-dessous, lisez les diapositives n°2 à 5 du diaporama, puis complétez la case du tableau correspondant à "la conquête du Sénégal par la France" :
1) A partir de quelle époque des Français se sont-ils installés au Sénégal ? A quel endroit précisément ?
2) A quelle date le Sénégal est-il officiellement reconnu comme une possession française ?
3) En quoi la nomination de Louis Faidherbe comme gouverneur du Sénégal constitue-t-elle un tournant majeur dans la colonisation du Sénégal ?
4) Dans quel ensemble le Sénégal est-il inclus en 1895 ? Quel est alors le rôle de Dakar en 1904 ?
Comment le Sénégal est-il exploité économiquement durant la colonisation ?
Lisez attentivement le texte suivant, puis répondez oralement aux questions en-dessous :
La culture de l'arachide au Sénégal :
« La
spécialisation et l’exportation commence au début du XIXe siècle. En liaison
avec Bordeaux, les commerçants Maurel et Prom, établis dès 1822 au Sénégal,
s’attachent à vulgariser cette plante. Favorisé par la loi de 1841 qui réduit
les droits de douane sur les oléagineux transportés sur navires français, un
trafic régulier s’instaure entre la côte sénégalaise et le port de Bordeaux. La
première huilerie y est ouverte, en 1857. Avec la colonisation française, la
production arachidière gagne du terrain, notamment elle s’étend grâce au chemin
de fer. La ligne Dakar-Saint Louis achevée en 1885 permet d’atteindre le Cayor,
qui se spécialise dans la production d’arachide. De 1885 à 1890, les
exportations du Sénégal triplent passant de 50.000 t. à 150.000 t. Ces
cultures sont effectuées dans le cadre de petites exploitations indigènes à
production artisanale techniquement sous-équipées. Les grandes firmes telles la
SCOA, Société Commerciale de l’Afrique de l’Ouest […] interviennent au niveau
de la collecte des produits livrés par les producteurs africains et du commerce
d’import-export, en associant étroitement leurs activités de ramassage à celles
de distribution des biens manufacturés importés de métropole ».
Colette
Dubois, « Quelles politiques de
développement pour l’Afrique subsaharienne durant la colonisation ? » Cinquièmes
Rencontres de la Durance - 2005
1) Qu’est que l’arachide ? A quoi peut-elle servir ?
2) Quand la culture de l'arachide s’est-elle développée au Sénégal ?
3) A qui est destinée la culture de l’arachide ?
4) Quel aménagement favorise le développement de l'arachide au Sénégal dans la deuxième moitié du XIXe siècle ? Pourquoi ?
5) Qui s’occupe de la culture de l’arachide ? Quel est le rôle des sociétés commerciales ?
L'arachide est plus connue sous le nom de cacahuète, qui peut être transformée en huile. La culture de l’arachide démarre dès le début du XIXe siècle, mais elle se développe surtout avec la colonisation française, durant laquelle le Sénégal devient un pays de monoculture de l’arachide. Celle-ci est destinée à être exportée en France vers le port de Bordeaux notamment. Là-bas, des usines appelées "huileries" transforment l'arachide en huile. Ainsi, le Sénégal est devenu une colonie d’exploitation agricole. Le chemin de fer joue un rôle crucial dans l'essor de l'arachide au Sénégal, car il permet de relier les régions de production de l'arachide, comme par exemple le Cayor, aux ports du littoral, où les récoltes sont exportées. La culture de l'arachide est effectuée par de petits paysans indépendants sénégalais, tandis que la collecte et l'exportation des récoltes est opérée par des sociétés de commerce françaises, qui vendent en échange aux paysans des produits industriels importés de France. On est dans le cadre d'un échange inégal, car les matières premières seront vendues moins chères que les produits industriels importés et car cela empêche l'émergence d'une industrie au niveau local dans les colonies, qui se retrouvent dans une situation de dépendance vis-à-vis de la métropole dont elles dépendent.
Observez ensuite les cartes sur les diapositives n°8 et n°9, puis complétez la deuxième case du tableau :
Après cela, recopiez la définition d'une "colonie d'exploitation" sur la page de droite du cahier, puis reproduisez le schéma suivant en-dessous :
Une colonie d’exploitation : Colonie où la métropole exploite les richesses du territoire à son profit.
Quelles catégories de la population sénégalaise profitent de la colonisation française ?
Lisez attentivement le texte suivant, puis répondez oralement aux questions en-dessous :
L’escale commerciale de Tivaouane décrite par un administrateur colonial :
« Tivaouane
(près de Rufisque) est le point de concentration des caravanes apportant
l’arachide de l’intérieur […] ; le village situé sur le côté gauche de la voie
ferrée, allant vers la mer, ressemble à un vaste champ de foire, avec ses
grandes baraques à auvents, abritant des comptoirs bien achalandés mais dans
lesquels j’ai rencontré encore trop de marques étrangères, à mon gré. C’est
par milliers de tonnes… que l’arachide transportée à dos de chameaux, arrive
ici. A l’époque de la traite [de l’arachide], on peut évaluer à 3000 ou 4000 le
nombre d’indigènes qui parcourent l’escale. La plupart d’entre eux visitent les
comptoirs, y font des achats, se créant ainsi peu à peu des besoins qui les
obligent à travailler pour les satisfaire. Depuis le développement de la
culture de l’arachide, le pays a changé à vue d’œil ; c’est là la meilleure
preuve que l’agriculture est la base des affaires commerciales aux colonies.
Vous verrez du reste à Rufisque, c’est encore plus saillant ». Source : Louis Songy, La
France d’Afrique, Au Sénégal, Paris, 1908, p. 198-199
1) Décrivez le village dont il est question dans ce texte.
2) Quelle est l’activité principale de ce village?
3) Qui sont les indigènes et combien sont-ils ?
4) Quelle est la conséquence de cette activité commerciale sur la population ?
Le village de Tivaouane est un grand marché où converge les chargements d'arachide, car il est situé tout près de la voie ferrée pour acheminer ces oléagineux vers la ville Rufisque. On y trouve de grandes baraques à auvents à l'intérieur desquelles se trouvent des comptoirs commerciaux. En effet, l’activité principale de Tivaouane est le commerce : les chargements d’arachide sont apportés par chameaux pour être vendus et en échange, les indigènes achètent dans le comptoir des produits européens. Ils sont près de 3 000 à 4 000 dans ce comptoir. La conséquence principale est la création de besoins nouveaux chez les indigènes qui achètent des produits importés de France.
Vous devez ensuite regarder les diapositives n°13 et n°14, puis vous compléterez la troisième case du tableau :
Comment s'organise une ville coloniale comme Rufisque au Sénégal ?
Observez et comparez les deux cartes postales montrant deux quartiers différents de la ville de Rufisque au Sénégal au début du XXe siècle, puis répondez oralement aux questions posées :
1) Quelles différences apparaissent dans la manière dont sont construites les maisons entre les deux cartes postales ?
2) Que remarquez-vous au niveau du tracé et de la largueur des rues entre les deux quartiers ?
3) Selon vous, dans quel quartier habitent les Français venus vivre au Sénégal et dans quel quartier habitent les indigènes sénégalais ?
Sur la carte postale du haut, on peut voir le quartier de la gare, qui a un plan en damier, avec de larges rues qui se croisent à angle droit. C'est un quartier administratif et résidentiel, où se concentrent les riches commerçants français et les administrateurs coloniaux avec leur famille. les maisons y sont grandes et caractéristiques de l'architecture coloniale, avec souvent un étage, une façade blanche recouverte de chaux, une double toiture en tuile et un balcon avec une balustrade en bois ou en fer forgé. La carte postale du bas correspond à un quartier de la périphérie de Rufisque, où le tracé des rues est désordonné, sans trottoir, ni revêtement sur la chaussée. Ce sont des indigènes sénégalais qui y vivent, logeant dans des paillotes ou des maisons en bois, séparées par des jardins ou des terrains vagues.
Vous devez ensuite regarder les diapositives n°19 et n°20, puis vous compléterez la quatrième case du tableau :
Que peut-on en conclure sur l'organisation des sociétés qui ont vu le jour dans les territoires qui ont été colonisés par les Européens ?
Étudiez les diapositives n°23 et n°24, puis complétez la case de conclusion du tableau :
NB : Il n'y a volontairement pas de fiche d'activité dans cet article du blog. En effet, il est prévue de la travailler dans l'article suivant, où nous allons nous initier à l'une des épreuves du brevet en Histoire-Géographie : le développement construit !
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