4e) Chapitre n°9 : Introduction : Vitesse et vapeur à l'époque industrielle

Chapitre n°9
L’EUROPE DE LA RÉVOLUTION INDUSTRIELLE

Introduction : Vitesse et vapeur à l'époque industrielle :

L'introduction de ce chapitre va consister essentiellement en une correction du DM portant sur le tableau de William Turner intitulé Pluie, Vapeur et vitesse :

Rain, steam and speed, The great western railway, 1844, National Gallery (Londres).

Qui était J.M.W. Turner ?

Joseph Mallord William Turner est né le 23 avril 1775 à Londres. Il est un artiste précoce, enfant, il exposait ses premières œuvres dans la vitrine de la boutique de son père, modeste barbier. Rien ne vaut l'expérience des voyages et de la découverte pour nourrir son art. Il voyage dans toute l'Angleterre, en France, en Italie et aux Pays-Bas. Pourtant, il reste très attaché à sa ville natale, Londres, qui est sa principale source d'inspiration. Toute sa vie, il y observe les transformations de l'industrialisation : le train, les nombreux bateaux sur la Tamise et surtout le célèbre brouillard londonien (ou fog), causé par les fumées écrasantes des nombreuses usines. Cette fascination pour l’industrialisation se retrouve dans de nombreuses toiles où Turner réussit à faire ressortir toute la poésie de ce phénomène dont il est un témoin privilégié... Turner est d'abord un peintre de paysages, qui s'inspire des grands maîtres classiques. Mais son art s'en détache peu à peu. Grâce à un travail sur la lumière, le mouvement et la matière, il bouleverse les formes des paysages. Il meurt en 1851.

Pour corriger le DM, vous ouvrirez et lirez le diaporama et vous compléterez la fiche de correction (à couper en deux) que vous collerez à droite dans la partie cours dans le cahier.

Présentation du tableau :

Titre : Rain, Steam and Speed - The Great Western Railway
Artiste : Joseph Mallord William Turner (1775-1851)             Date : 1844
Nature et technique : Huile sur toile
Genre (entourez la bonne réponse) : PortraitPaysage – Peinture d’histoire – Nature morte
Dimensions : L : 121,8 cm  x H : 91 cm
Lieu de conservation actuel : National Gallery (Londres)

Analyse de la composition du tableau :

Interprétation du tableau et comparaison avec d'autres œuvres d'art :

Le lieu représenté n’est pas choisi au hasard. Il est représentatif des progrès les plus récents et de l’avance de l’Angleterre sur les autres pays. Le Great Western est une compagnie de chemin de fer ouverte en 1833, qui relie Londres à l’Ouest de l’Angleterre (Bristol). La Firefly est à l’époque le modèle de locomotive le plus rapide du monde (80 km/h). Le viaduc ferroviaire sur lequel le train franchit la Tamise vient d’être construit par l’ingénieur Brunel (1839). C’est une véritable prouesse technique (plus grande portée au monde pour ses arches en briques, pont parfaitement plat). Il peut être comparé au pont routier aux arches multiples, plus ancien et aussi présent sur le tableau (à gauche).

En 1844, Turner peint donc une ligne de chemin de fer qu'il emprunte régulièrement. Il met en valeur cette sensation de vitesse, qu'il aime tout particulièrement. D’autres artistes sont inspirés par le train, machine représentative des bouleversements de l’industrialisation. 

Claude Monet, réfugié à Londres pendant la guerre de 1870, découvre la peinture de Turner à la National Gallery et choisit à son retour en France de peindre des trains. Depuis Turner et sa vision encore terrifiante du chemin de fer, une trentaine d'années se sont écoulées. Monet nous montre une vision plus apaisée de cette invention qui a modifié les paysages urbains et ruraux. Dans Le Pont de chemin de fer à Argenteuil (1873),  le chemin de fer est intégré à la scène champêtre, car il est entré dans le quotidien.

Le pont de chemin de fer à Argenteuil, 1873, collection privée

Le chemin de fer et les locomotives deviennent des sujets pour d'autres type d’œuvres comme la photographie ou le cinéma. Ainsi, l'un des tous premiers films de cinéma tournés par les frères Lumières représente l'entrée d'un train dans la gare de La Ciotat (1895). 


Recopiez la trace écrite à droite dans la partie cours, en-dessous du polycopié de correction du DM :

Trace écrite : L'art du XIXe siècle est un témoin privilégié des évolutions techniques en cours à cette époque. Ainsi, les transports sont marqués par l'apparition du train à vapeur. Des lignes de chemin de fer sont construites à travers toute l'Europe à partir des années 1820-1830, en commençant par le Royaume-Uni. Des artistes comme William Turner ou Claude Monet sont fascinés par les locomotives, les ponts ferroviaires et les gares, qui sont emblématiques de la modernité à cette époque. Ils tentent de représenter la sensation de vitesse et l'atmosphère enfumée en jouant sur les effets de lumière et en floutant les contours des éléments représentés. Ainsi, Turner est considéré comme étant un précurseur du courant impressionniste, pour qui les perceptions et les émotions priment sur la représentation fidèle du réel. Si la vision du train de Turner est encore terrifiante, les tableaux de Monet montrent que cette invention est intégrée au quotidien à la fin du XIXe siècle, où les locomotives deviennent aussi des sujets pour la photographie et le tout nouveau cinéma des frères Lumières (L'arrivée du train en gare de La Ciotat en 1895). 

Vous pouvez aussi visionner en complément le numéro de l'émission D'Art d'Art consacré à Pluie, vapeur et vitesse disponible sur le replay de France Télévision.

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